Mais au-delà de ces représentations, que se joue-t-il d’un point de vue physiologique et émotionnel à la ménopause ?
Si les émotions peuvent chambouler, le corps lui aussi vit des changements notables. Sous le terme de ménopause se cachent souvent deux étapes bien distinctes : la pré-ménopause ou peri-ménopause, puis la ménopause. L’une et l’autre s’installent et se succèdent progressivement au fur et à mesure que les taux hormonaux varient.
D’abord, petit à petit, la progestérone qui est l’hormone de la 2e partie du cycle et qui mène la danse de l’ovulation au début des règles va diminuer car l’ovaire répond moins aux sollicitations des hormones FSH et LH envoyées par l’hypophyse. L’ovulation va donc avoir plus de mal à se produire et donc le corps jaune qui résulte de cette ovulation et produit de la progestérone ne sera pas toujours présent. Face à cela, l’hypophyse va augmenter sa production hormonale pour stimuler l’ovaire coûte que coûte et ces tentatives d’ajustement sont l’une des raisons des différents maux qui peuvent survenir à cette période.
On pourra donc identifier l’entrée dans la pré-ménopause par différents signaux comme un raccourcissement des cycles, donc des règles plus fréquentes, voire irrégulières, et en générales plus abondantes mais aussi pour certaines femmes des inconforts du même type que ceux du syndrome pré-menstruel : bouffées de chaleur, difficultés digestives, migraines etc.
Ensuite, ce sera au tour des œstrogènes de diminuer lentement, ne permettant plus ainsi d’ovulations et donc menant jusqu’à l’arrêt complet des règles. On considère que la ménopause est présente lorsqu’il n’y a pas eu de règles depuis un an.
C’est en général une période plus agréable que celle qui précède car les hormones se stabilisent petit à petit mais de nombreux changements se produisent dans le corps dont notamment un ralentissement du métabolisme qui peut favoriser la prise de poids, une diminution des enzymes digestives qui peut causer plus de difficultés digestives si l’on n’adapte pas son alimentation, une plus grande fragilité osseuse et cardio-vasculaire car les œstrogènes protégeaient jusqu’alors ces systèmes, ainsi qu’une peau plus sensible et fragile.